Il faut marcher avec humilité, parce c'est en étant humble que nous nous protègerons du fait de tomber de haut. On dit que, pour le sage, qu'il soit haut placé ou qu'il exerce une tâche humble, c'est la même chose. Le sage reste égal à lui-même, qu'on lui fasse des compliments ou des reproches. Il n'attend rien des Hommes, car sa satisfaction réside dans la satisfaction que Dieu a de lui.
L'humilité, c'est aussi l'humilité de la terre qui, quoi qu'on y déverse, nous le rend par des fruits ou des plantes de toute beauté. Le soufi est comme un arbre, dit-on.
« Comme un arbre sur lequel tu jettes des pierres et qui, en échange, te renvoie les fruits qui pendent sur ses branches. »
Le secret de la grandeur véritable est caché dans l'humilité, car c'est seulement celui ou celle dont le cœur est le plus vaste qui peut être en réalité le plus humble. Moïse n'a-t-il pas défié Pharaon, alors qu'il ne possédait rien d'autre que sa foi ? Il fut plus fort que Pharaon et tout son or, toutes ses terres, tous ses sujets, tout son royaume. Il partit pauvre dans le désert, se mettant au service de Jéthro (que l'on nomme Shu'ayb dans le Coran) pendant plusieurs années. Et ne dut-il pas quitter des sandales pour entrer dans la terre sacrée du Sinaï et revenir avec le message divin ?
L'humilité est le comportement qu'ont adopté tous les sages et les prophètes.
« Parce qu'il est impossible que Dieu se révèle ailleurs que dans un cœur humble... »