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[Audio] Omar KHAYYÂM – Une Vie, une Œuvre : 1048-1131 (France Culture, 2002)


Ci-dessous l'émission "Une Vie, une Œuvre" par Simone Douek, diffusée le 6 janvier 2002 sur France Culture.


Invités : Gilbert Lazare, Darioush Shayegan, Nasser Pagdaman, Marthe Bernus-Taylor, Ahmed Hasnaoui et Roshdi Rached. Mise en ligne par Arthur Yasmine, poète vivant, dans l’unique objet de perpétuer la Poésie sur tous les fronts.


Omar KHAYYÂM – Une Vie, une Œuvre : 1048-1131 (France Culture, 2002), durée : 1h11 mn 10

https://www.youtube.com/watch?v=yoT2a4HzSN0&t=2s


 

Qui est Omar Khayyam ?


D'abord, diront certains, un grand mathématicien qui, comme tous les érudits de son siècle, était aussi astronome et philosophe. Et puis, diront d'autres, Omar Khayyam est un poète, l'auteur de quatrains (ou robayiât) qui sont devenus célèbres dans le monde entier depuis que l'anglais Edward Fitzgerald les a traduits et réécrits au XIXe siècle. Seulement, ce n'est qu'environ un siècle après sa mort qu'ils apparaissent, cités ici ou là, dans des ouvrages de doctrine et d'histoire ; et le premier recueil, qui en contient 150, est un manuscrit datant de 1460. Pourquoi ce décalage ?


Omar Khayyam est une énigme, car si on connaissait de son vivant son traité d'algèbre, sa théorie des parallèles et des proportions, par lesquels il a fait évoluer les mathématiques de façon radicale, si on sait que, appelé à la cour du sultan Saljonkide Malikshah, il a élaboré une importante réforme du calendrier, tout devient beaucoup plus fuyant quand on parle de ses quatrains, au point que certains se demandent aujourd'hui si le philosophe héritier de la pensée d'Avicenne et le poète célébrant l'instant sont bien le même homme. Et pourquoi pas ? Dans cette époque où l'orthodoxie religieuse s'était fortement établie - Khayyam écrit des quatrains philosophiques où l' ordre divin est renversé, où l' hypocrisie des religieux est dénoncée - l'absurdité de la condition humaine et le néant de l' être ne trouvent de certitude que dans le moment que l'on saisit et dans l'extase que procure l'ivresse.


"Fais emplir de vin ton verre aux douces plaintes du luth, en attendant que se heurte le verre contre la pierre".


Libre et se sachant captif ; résistant mais souverain, Omar Khayyam, l'homme dont on peut parler en oxymores, "un célèbre marginal", comme l'écrit Dariouch Shayegan.



Source : https://www.youtube.com/watch?v=yoT2a4HzSN0&t=2s

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