15 janv. 20221 min de lecture[Extrait] Ibn Arabi et la poésieLa raison, qui m'a amené à proférer de la poésie est que j'ai vu en songe unange qui m'apportait un morceau de lumière blanche. On eût dit un morceaude la lumière du soleil. "Qu'est-ce que cela ? " demandai-je. "C'est la sourateal-shu‘arâ (Les Poètes)" me répondit-on. Je l'avalai et je sentis un cheveu(sha‘ra) qui remontait de ma poitrine à ma gorge, puis à ma bouche. C'étaitun animal avec une tête, une langue, des yeux et des lèvres. Il s'étendit jusqu'àce que sa tête atteigne les deux horizons, celui d'Orient et celui d'Occident ;puis il se contracta et revint dans ma poitrine. Je sus alors que ma paroleatteindrait l'Orient et l'Occident. Lorsque je revins à moi, je déclamai des versqui ne procédaient d'aucune réflexion ni d'aucune intellection. Depuis lors,cette inspiration n'a jamais cessé.Ibn Arabi, extrait du Dîwân al-ma‘ârif
La raison, qui m'a amené à proférer de la poésie est que j'ai vu en songe unange qui m'apportait un morceau de lumière blanche. On eût dit un morceaude la lumière du soleil. "Qu'est-ce que cela ? " demandai-je. "C'est la sourateal-shu‘arâ (Les Poètes)" me répondit-on. Je l'avalai et je sentis un cheveu(sha‘ra) qui remontait de ma poitrine à ma gorge, puis à ma bouche. C'étaitun animal avec une tête, une langue, des yeux et des lèvres. Il s'étendit jusqu'àce que sa tête atteigne les deux horizons, celui d'Orient et celui d'Occident ;puis il se contracta et revint dans ma poitrine. Je sus alors que ma paroleatteindrait l'Orient et l'Occident. Lorsque je revins à moi, je déclamai des versqui ne procédaient d'aucune réflexion ni d'aucune intellection. Depuis lors,cette inspiration n'a jamais cessé.Ibn Arabi, extrait du Dîwân al-ma‘ârif